Bien des exemples trouvés dans la Bible ou l’histoire du christianisme semblent illustrer le contraire : c’est la foi d’Abraham, de Job, de tant de héros bibliques et de nombreux chrétiens d’hier ou d’aujourd’hui.
C’est une foi malgré tout. À ceux-là, croire ne pose, apparemment, aucun problème, quelles que soient les circonstances. Leur foi est une donnée simple, acquise à jamais et qui ne se discute pas.
Mais nombreux sont ceux qui doutent, tiraillés entre le désir de croire et le doute le plus cruel, ceux pour lesquels le doute est une « écharde » (cf. 2 Co 12,7) qui les tourmente sans cesse, comme ce père qui proclame dans la même phrase sa foi et son incrédulité: « Je crois, Seigneur, viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9,24) Pensons aussi et surtout au Christ lui-même, devenu par son supplice pleinement homme sur la croix et, de ce fait, connaissant le doute, oui doutant de l’amour de Dieu, mais non de son existence, il est vrai, puisqu’il s’adresse à lui : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? […]