À tout prendre, le clair-obscur est peut-être l’allégorie d’une foi sincèrement vécue, qui ne se déguise pas sous les défroques d’une conviction sermonneuse : une foi irisée parfois d’un éclair de certitude qui, très brièvement, émerge des épaisses ténèbres habituelles du doute et de l’incroyance. Il est tellement plus facile, tellement plus « normal » aujourd’hui d’être athée – au minimum agnostique – ; tellement plus facile de dire : « Dieu n’existe pas » ou : « Je n’en sais rien ! », que d’être un vrai croyant, c’est-à-dire non pas un premier prix de catéchisme, fier de ses certitudes, mais un humble chercheur de Dieu, mû par l’espérance et toujours en recherche !
La foi n’est pas la conviction, le sentiment de détenir la vérité. La foi est une tension de vie vers « Quelqu’un » qu’il est bien difficile de nommer et qu’il est sans doute impossible de définir. Mais c’est cette tension qui, à elle seule, donne […]