Après un premier article évoquant une théologie négative ou « restrictive » de la femme pouvant provoquer une blessure à l’estime de soi, ou aggraver des blessures d’enfance, voici le deuxième volet de cette reflexion.
Pour Elisabeth Elliot, seules les femmes qui deviennent mères et se restreignent à ce rôle, sont pleinement, vraiment, entièrement femmes. Tout le reste (sauf le ménage, bien entendu) elles peuvent le laisser entre les mains sûres de leur époux plus intelligent. Vivre autrement, avoir d’autres aspirations, c’est se contenter « d’une caricature, d’une pseudo-identité humaine » (paroles très dures !).
La différenciation sexuelle est un fait biologique, et il en découle des expériences et « rôles » physiques et psychologiques différenciés pour les parents. Selon Genèse 1 v.31 cela est « très bon » et nous pouvons, comme Elliot, le célébrer.
Mais « différencié » n’est pas synonyme de « différent ». Le mot implique qu’une attention a été portée pour faire ressortir des différences, parfois subtiles.
A titre d’exemple : en tant que prof d’anglais au lycée, puis à l’université, je m’étais donné beaucoup de peine à pratiquer la pédagogie différenciée. Je me suis vite rendu compte que mes étudiants avaient des styles d’apprentissage différents, avançaient à des rythmes différents, étaient différents de par leurs acquis, leurs personnalités, leurs intérêts … Et pourtant, ils étaient tous rassemblés dans la même classe pour apprendre la même langue, et seraient confrontés au même examen final… Mon but, c’était de les aider à atteindre ces objectifs communs en mettant en œuvre des moyens et des parcours diversifiés mais complémentaires.
Des objectifs communs
Or, bien que différenciés sexuellement, le premier couple partageait […]