Il mourra, son monde disparaîtra et il le sait. L’avenir a la figure sinistre de la destruction et de l’anéantissement.

Pour Hannah Arendt, si proche et si différente de Heidegger, l’homme se caractérise par l’enfantement ; il ne se contente pas de se reproduire, il engendre du nouveau, introduit des débuts. « Un enfant nous est né », cette phrase du prophète Esaïe (qu’étonnamment la philosophe juive attribue à l’évangile) dit que l’avenir a aussi le visage riant d’une promesse et d’une espérance.

« J’ai mis devant toi la vie et la mort. Choisis la vie ». Cette injonction de Moïse est effrayante : comment être sûr […]