Une des habitudes les plus rageantes de notre temps est cette propension à simplifier les problèmes et leurs solutions, quitte à faire fi des éventuelles données scientifiques à disposition. Le tout, saupoudré de moralisme et de soumission à la nature. Exemples typiques de cette tendance ? Le discours anti-glyphosate, car même si les données scientifiques sérieuses sont unanimes pour dire qu’utilisé correctement il n’est pas dangereux, le camp du bien estime que les produits chimiques, c’est mal et les produits naturels, c’est bien. Le nucléaire, dont tant de citoyens continuent à croire qu’il émet du CO2, trompés par le discours anti-nucléaire ambiant parce que le camp du bien a décidé que le nucléaire, c’est mal et les éoliennes, c’est bien. On ne compte plus les actions du camp du bien pour faire oublier les faits. Mais la réalité est têtue : la nature, c’est un mélange de beauté (la lune a de quoi émerveiller) et de laideur (songez aux lions qui tuent les lionceaux qui ne sont pas les leurs).
Le monde est complexe et les êtres humains qui le peuplent aussi. Il n’y a que dans les contes que […]