Voici le passage en entier, où l’Évangile reprend une parole du prophète Ésaïe : « Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui et il annoncera la justice aux nations. Mon bien-aimé ne querellera pas, il ne criera pas, et personne n’entendra sa voix dans les rues. Il ne brisera pas le roseau cassé, il n’éteindra pas le lumignon qui fume. » (Matthieu 12:18-21, voir Ésaïe 42).

C’est une certaine idée du combat pour la justice : annoncer ce qui nous semblerait juste, éviter les querelles et les cris. C’est vrai que c’est plutôt agréable en famille et entre amis. Ésaïe considère que c’est la façon la plus efficace de faire avancer le bien dans notre monde.

Internet est un outil magnifique : quand nous l’utilisons bien il nous permet de développer nos connaissances et donc notre liberté, il nous encourage à ouvrir notre esprit et développer une certaine hauteur de vue et un esprit de synthèse. Il étend nos possibilités de relations… il y a cependant souvent une agressivité stupéfiante, qui fait qu’une personne intelligente et aimable dans la vie courante peut se sentir invitée à faire des commentaires agressifs, relevant la moindre petite faille pour attaquer l’ensemble, ou son auteur. Il semble que cela existait déjà du temps du prophète Ésaïe. Les moyens de communication étaient en partie différents, le problème existait déjà. Ésaïe nous propose un contre modèle en mettant notre parole plutôt au service du bien : annonçant la justice, relevant et soignant les fragiles signes de bien chez les autres, et dans […]