Alors que je ne suis pas particulièrement positionnée comme spécialiste du sujet, on me propose parfois d’intervenir sur le sujet du regard et de la place de la femme dans nos représentations et nos organisations chrétiennes. Lors d’une intervention pour un café théologique autour du sujet : « Jésus, était-il féministe avant l’heure ? » nous avons eu de riches échanges avec les personnes présentes. Je vous partage ici la conclusion que j’ai souhaité donner à ma présentation sur ce thème.
Une intentionnalité choisie et incarnée
Dans la prière sacerdotale que nous pouvons lire en Jean 17, nous voyons toute l’ampleur des intentions de Jésus, tout ce pourquoi il était venu.
« Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés par la vérité. » (Jn 17 : 19) Dans ce verset, Jésus rappelle à son Père en présence de ses disciples que chaque instant de sa vie était consacré à la mission que son Père lui avait confiée. En choisissant résolument de se l’approprier, elle a guidé chacune de ses actions, chacune de ses pensées.
Cette intentionnalité lui faisait bousculer les traditions, remettre en question la Loi, ou plus précisément l’interprétation courante de celle-ci, et à s’interroger sur l’ordre établi et le statut des uns et des autres dans la société. Cette approche s’est manifestée tôt dans la vie de Jésus, comme l’incident décrite dans Luc 2 : 41-51 le démontre.
Pour spécifier encore la teneur de sa mission, Jésus dira : « Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans […]