Confession Inversée, une prière que nous avons publiée en décembre, nous lancait un « défi intérieur ». Prenons-la comme un guide vers une destination : une prise de conscience salutaire, une acceptation de notre propre responsabilité envers nous-même.
En réfléchissant à cette prière, je me suis souvenue de paroles prononcées par des adolescentes de mon entourage : l’une a dit « c’est nul d’être une fille », ou « les filles n’ont le droit de rien faire dans l’église » , ou celle qui a dit à son chiot « toi tu n’es qu’une fille. »
Je me souviens de m’être enfermée dans ma chambre à l’âge de seize ans, quelques mois après ma conversion, pour pleurer, après avoir découvert que je ne valais que peu de chose par rapport à un homme. Douleur immense. J’ai eu l’impression d’avoir été « trompée » par ceux qui m’avaient témoigné de l’amour de Dieu. Une responsable de jeunesse m’a conseillé « d’accepter par la foi » que les choses soient ainsi … elle m’a donné l’exemple de sa sœur, une femme super intelligente qui faisait très attention à ne jamais le montrer en public, pour ne pas gêner son mari … un logique qui m’échappait. Mais par amour pour Christ, je me suis soumise à ces enseignements et conseils.
Dans les années qui ont suivi, on m’a prêté des livres pour « faire passer la pilule » (par exemple, « Reine, prends ton trône ») mais je ne les trouvais pas convaincants ; j’y discernais de la « flatterie » et non une véritable exposition de l’Évangile.
Un certain livre qu’on m’avait recommandé s’attaquait de façon agressive à la question ; je l’ai tout de suite trouvé excessif, tout en étant sensible à certains de ses arguments. Ce livre a conditionné la façon de penser de nombreuses chrétiennes aux Etats-Unis, au risque de les empêcher de devenir responsables de leur propre destin.
Pour son auteur, il y avait une seule voie pour connaître la liberté et le bonheur. […]