Quelque huit siècles avant que l’événement ne se produise, le prophète Ésaïe avait eu une révélation : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voici, la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie ‘‘Dieu avec nous’’ ».
(Es 7.14)

Mathieu et Luc racontent cette histoire, s’appuyant sur les prophètes et les généalogies pour proclamer que la naissance de Jésus est bien le signe promis et attendu du salut pour Israël. Jean, en guise d’introduction à la vie de Jésus, Fils de Dieu, commence son évangile par une méditation sur la Parole faite chair, et venue dans le monde. La suite du Nouveau Testament est très sobre sur Noël. Paul écrit : « Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son fils, né d’une femme et sous la loi… » (Ga 4. 4). Pas question de fêter la naissance de Jésus, l’accent est mis sur sa passion, sa mort et sa résurrection.

L’Église naissante, formée de petits groupes dispersés et peu structurés, n’a du reste pas commencé dans les fêtes, mais les affrontements, les persécutions.  […]