Ce thème de la « mise en marche » est un axe fort du christianisme en général, et des libéraux en particuliers pour qui le « dynamisme créateur » est une valeur fondamentale.
« La vérité sans la recherche de la vérité n’est que la moitié de la vérité. » A. Vinet, 1842.
Convoquer ici le thème de l’« errance » en théologie, c’est aussi évoquer celui du voyage et de l’aventure.
Le thème du voyage est l’un des plus anciens de la littérature universelle et c’est sans doute celui auquel nous restons le plus attachés et qui exerce sur nous la plus grande fascination. Il symbolise en effet la découverte toujours recommencée du monde, de soi et de Dieu. L’Odyssée est, en ce sens, un modèle littéraire en la matière ; le voyage périlleux, qu’il soit exploration effective ou rêve d’espace, révèle à celui qui l’accomplit à la fois la nature et les incertitudes de la conscience face à la réalité. Les récits bibliques de la sortie d’Égypte constituent un autre modèle, métaphysique celui-là, du thème de l’errance. […]