Liberté à l’égard de la peur des représailles possibles ou du qu’en-dira-t-on ; liberté de raconter, qui a libéré la parole de proche en proche et qui a permis de changer la honte en dignité recouvrée. Cette libération n’est pas sans rappeler les exorcismes que Jésus pratiquait. Rencontrant un « possédé », un homme muselé par les mauvais traitements endurés et incapable de parler en son propre nom, Jésus le délivre de cette « légion » de personnes et de choses qui pensaient à sa place, qui s’exprimaient à sa place, qui l’avaient proprement colonisé.

Or Jésus ne s’est pas contenté de lever les entraves. Certes, l’homme en question était désormais libre de pouvoir s’attacher aux belles choses, à ce qui rend heureux, à ce qui favorise la paix, à ce qui rend les visages souriants. En ce sens, celui qui avait été jusque-là possédé, était désormais maître de sa vie. Mais Jésus a également rendu cette personne capable de s’exprimer positivement, de formuler ce que la Bible nomme […]