Le ministère de Jésus est essentiellement itinérant. Il va de village en village et ne s’installe presque jamais dans un lieu fixe. Dans l’évangile de Luc, en particulier, la marche de Jésus est le signe de sa liberté fondamentale. Au moment, par exemple, où ses familiers de la synagogue de Nazareth veulent le précipiter du haut d’un à-pic, lui passe au milieu d’eux et « va son chemin » (Lc 4.30).

Appel à bouger

Une large section de cet évangile (9.51-18.44) est consacrée à la marche de Jésus vers Jérusalem qui se termine le jour des Rameaux. Au fil des étapes, Jésus rencontre des personnes qui ne veulent pas le suivre, car elles sont trop attachées aux situations dans lesquelles elles vivent. Certains restent prisonniers des liens familiaux (9.59-62) ; d’autres de conflits familiaux mal réglés (12.13-15). Le jeune homme riche est tétanisé par l’ampleur de ses richesses (18.18-26). à tous ceux qu’il rencontre, Jésus adresse un appel : viens et suis-moi ! Au sein de ce groupe de marcheurs, chacun apprend à vivre libre, à traverser les situations sans s’y laisser enfermer (9.52-55). […]