Ceux qui se posaient en sauveurs ne faisaient qu’emprunter les habits du messianisme pour dissimuler leur haine larvée de ce qui fait l’humanité : l’altérité, la pluralité, la capacité à se remettre en question, la fraternité, l’insoumission de l’individu, et sa vocation à la liberté. Ils disaient vouloir émanciper l’Homme, les guides, les petits pères des peuples, les leaders qui étaient loin d’être au maximum de l’amour du prochain et qui jouaient de la flûte pour amadouer les foules et en faire les esclaves de leur folie.

Le récit de Pentecôte qui suit Pâques offre une alternative à ce messianisme de masse (Ac 2). Pentecôte raconte la prise de responsabilité des disciples de Jésus qui deviennent apôtres. Ils se découvrent capables d’aller auprès des pèlerins étrangers venus à Jérusalem. Ils se découvrent capables de relations interpersonnelles. La communication se fait à l’échelle individuelle. […]