Lorsqu’on a fait un pas de connaissance, une conversion raisonnable, il est impossible de revenir aux compréhensions anciennes. Découvrir ou redécouvrir un divin qui ne s’oppose ni à notre raison, ni à notre conscience efface à jamais les conceptions antiques, conservatrices ou archaïques d’un Dieu surnaturel, qui agirait contre les lois de la nature, fussent-elles créées par ce même Dieu.

Et pourtant, nous voyons combien ce Dieu, celui de la récompense ou de la punition, celui de l’amour sélectif en fonction de la foi de ses fidèles, est encore bien présent, et combien, dans les crises du sens que nous connaissons aujourd’hui, il fait son grand retour comme réponse évidente et facile. Le rasoir d’Ockham appliqué à la foi ou au Dieu tout-puissant est la réponse la plus simple au risque même de devenir simpliste.

Comme un écho aux idées politiques rances qui occupent l’espace médiatique, le Dieu d’un autre temps fait son come-back. Et si ses fidèles déclarent que les libéraux ne croient en rien ou qu’ils sont d’une autre religion, le libéralisme théologique est et reste cette expression d’un christianisme crédible qui […]