La présence autour de moi de proches et d’amis qui pensent et vivent paisiblement leur existence sans référence à Dieu continue de m’interroger depuis de longues années : pourquoi continué-je personnellement à croire en Dieu ? Avec certains d’entre eux, j’ai partagé autrefois des convictions chrétiennes, puis ils s’en sont lentement éloignés et ils ont tiré définitivement l’échelle. Qu’est-ce qui nous différencie ? Nous avons le souci identique de ne pas mener une vie de somnambule, d’automate et de girouette. Nous partageons les mêmes valeurs d’humanisme que nous nous efforçons tant bien que mal de pratiquer au quotidien : nous essayons d’accueillir autrui dans sa singularité, de l’écouter, de l’accompagner dans les passes difficiles qu’il peut traverser. Nous acceptons de prendre des responsabilités pour le bien commun ; ainsi, quand il y a trois ans il a fallu dans ma commune envisager de recevoir une famille de migrants, c’est ensemble que nous nous sommes mobilisés pour créer de bonnes conditions d’accueil, et cette expérience de solidarité a resserré les liens entre nous…
Bref, je suis frappé de constater que notre façon d’exister humainement n’est pas bien différente. Nous ne sommes ni plus humains ni moins humains du fait que nous croyons ou pas en Dieu. Mais alors, me rétorquerez-vous, à quoi ça te sert de croire en Dieu ? Qu’est-ce que ça t’apporte ? Rien en vérité qui me […]