Quand on manque cruellement de temps pour faire tout ce qui nous incombe, s’il y a une chose que l’on déteste absolument, c’est bien de perdre son temps. A l’inverse, on aimerait avoir davantage de temps pour soi, sans pour autant le trouver toujours. Si vous espérez trouver chaque jour « une heure pour vous » – voire seulement une demi-heure – ainsi que quelques gourous du bien-être vous le suggèrent, vous risquez d’être déçu. Oui, il faut « prendre le temps », mais ça n’est pas toujours possible… Pour autant, je vous incite vivement à relire cet article hivernal : De l’importance de ne rien faire.
Au quotidien, on court et on fait ce que l’on peut, sans parvenir à s’arrêter…

Or il existe des gisements de temps inexploités dans une journée, les temps masqués. « Travailler en temps masqué » est un outil de productivité couramment employé dans l’industrie : il s’agit d’exploiter tous ces moments au cours d’une action où on peut cumuler une autre action. Cela permet d’optimiser le temps. Un exemple courant ? Quand vous cuisinez et que le rôti cuit dans votre four, vous pouvez en même temps éplucher des carottes, non ? Vous maîtrisez donc parfaitement la pratique du temps masqué – surtout si vous êtes une femme !
Il existe de nombreux temps masqués comme ceux-là dans une journée : les temps de transport, les temps d’attente (au téléphone, à la caisse d’un magasin, à la poste, à la cantine, chez le médecin…), les temps de maintenance (pendant que votre ordinateur s’allume…ou tandis qu’il se lance dans une mise à jour chronophage)…
Pendant ces temps d’attente imposés – ou ces temps où votre action n’est pas indispensable, il devient intéressant d’introduire une coupure pour soi, un sas pour récupérer – ou un intervalle pour caser une petite activité dont on va rapidement se débarrasser.

Je vous invite à développer l’habitude de repérer ces temps masqués – car généralement, c’est après coup que l’on réalise qu’on aurait pu mettre à profit cet intervalle. Pour faciliter ce repérage, vous allez vous trouver un rappel visuel : un bracelet coloré que vous mettez à votre poignet, un post-it fluo sur l’écran de votre ordinateur, dans votre agenda ou votre livre ou  encore une carte colorée glissée dans votre portefeuille, entre deux cartes de crédit. A chaque fois que votre regard se pose sur ce rappel, demandez-vous : n’y a-t-il pas quelques minutes à exploiter tout de suite ? Avec l’habitude vous anticiperez de plus en plus ce temps masqué, comme moi lorsque j’arrive dans la salle d’attente de mon dentiste, et que je commence à respirer en conscience juste après m’être assise. C’est devenu un réflexe.

Alors, qu’en faire ? Deux possibilités :

  • introduire une activité qui peut être menée à bien en quelques minutes – et qui s’adapte au contexte : passer un coup de fil, répondre à un mail, checker sa to-do-list, Finie la désagréable sensation de gâcher son temps !
  • s’octroyer une pause imprévue : ne rien faire (oui, c’est possible !), rêvasser, respirer, lire un article en ligne, écouter un podcast, faire un exercice de méditation, lire la Bible, dessiner, aller se faire un café (ou un maté !)… Exit la culpabilité du temps pour vous « volé aux autres » !

Pour ma part, j’ai constitué une petite liste des choses que j’aime et qui peuvent se faire en peu de temps. J’y pioche une petit plaisir qui constitue une pause reconstituante pour la journée. Un temps masqué, certes, mais ô combien bénéfique !

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