«Tu ne vas pas pleurer pour ça!»; «N’en fais pas tout un plat!»… C’est ainsi que j’ai été éduquée, avec les châtiments corporels «en bonus». Les adultes savaient ce qui était bien, comment nous devions nous comporter et ce que nous devions ressentir. Il fallait éduquer. Il fallait s’adapter et ne pas se faire remarquer. Aujourd’hui, j’ai encore de la peine à ressentir mes besoins, à me prendre au sérieux et à me faire confiance. J’aimerais que mes enfants grandissent différemment. Plus libres et en se sentant aimés, acceptés, en ressentant leurs émotions. Mais aussi en se laissant guider.

Poser plus de limites…

Un jour, une maman m’a dit que je ne fixais pas suffisamment de limites à mon aîné. Cela m’a fait réfléchir. D’une part, dans une parentalité autoritaire, les limites sont des règles que les adultes fixent et que les enfants doivent suivre pour apprendre la discipline. D’autre part, dans une parentalité encadrante, les limites et les règles sont négociées avec les enfants. Une fois fixées, elles doivent être respectées et sont un soutien et un guide pour l’enfant. Si nécessaire, elles sont renégociées avec le temps. Le dialogue est important.

Jesper Juul, thérapeute danois, ne préconise pas de règle stricte pour les enfants. Au contraire, il estime qu’il est essentiel de maintenir ses propres limites et également d’accorder ce droit à l’enfant. Cela m’a ouvert les yeux. Afin qu’ils sachent que chacun a des limites à respecter, je dois leur montrer les miennes. Si je doute et que je pense que les besoins des autres sont plus importants que les miens, mon enfant le sentira.

…pour éviter le dérapage

Dans mon quotidien avec les enfants, […]