Sophie, éducatrice spécialisée, visite une foire avec un groupe d’enfants. Ils tombent sur un stand qui fait de la prévention de la violence sexuelle. Ensemble, ils regardent une vidéo qui montre clairement, mais de manière adaptée, des adultes ayant des gestes inappropriés envers des enfants. Sophie, de retour au foyer, dit aux enfants: «Si quelqu’un a des gestes comme cela avec vous, parlez-en à vos parents. Et si c’est l’un de vos parents, parlez-en avec nous». Le soir, quand les enfants sont couchés, la petite Pauline vient frapper à la porte du bureau de Sophie et murmure: «Papa me fait ça.»

Une déviance répandue et destructrice

En France, un enfant sur dix serait victime d’inceste, selon les statistiques les plus récentes. On parle de deux à trois enfants par classe violentés dans le cadre familial. Concernant la violence sexuelle en général, ce sont une fille sur cinq et un garçon sur dix qui témoignent avoir vécu de telles violences. Non seulement cette violence est punissable par la loi, mais elle est surtout immensément destructrice pour l’enfant.

Selon la Bible, la sexualité est bonne: Dieu bénit l’homme et la femme et leur dit de se multiplier. C’est une belle histoire entre adultes consentants. Malheureusement, il existe des adultes malveillants qui se permettent de prendre du plaisir au détriment d’enfants. Le profil-type de l’agresseur est un homme proche de l’enfant: père, grand-père, grand frère, beau-père, voisin, prof de sport…

Notre rôle de parent

En tant que parents, nous devons en premier lieu rester vigilants et à l’écoute de nos enfants. Souvent, l’adulte pervers fait pression sur sa victime en lui disant: «Tu es ma préférée», «C’est notre secret» ou encore «Si tu en parles, je tue ta maman.» C’est très difficile pour […]