Si les enfants ne quittent généralement pas le foyer familial en même temps, les sentiments de perte, d’inutilité, voire d’abandon qui accompagnent leur départ du foyer peuvent être puissants. Environ 35% des parents (dont une majorité de mères) sont touchés par le « syndrome du nid vide », une souffrance taboue mais normale. En effet, pour Delphine Pillet, psychologue clinicienne spécialisée en psychopathologie de l’enfant et de la famille, « l’événement est comparable à la perte d’un travail ou à un deuil, avec un impact psychologique qui peut ressembler à un post partum. Chez certains parents, cela entraîne une dépression qui peut durer de quelques mois à plusieurs années. »

Tous les parents ne sont cependant pas touchés de la même manière : « Quand cette dépression survient, c’est qu’il n’y avait pas d’équilibre et que tout tournait autour des enfants. Dans le cas d’un parent solo et en particulier d’une mère, il faut être très vigilant, surtout si on a déjà un terrain dépressif. »

Les mères célibataires souffrent le plus du nid vide

« Les mères “maternent” plus », selon Delphine Pillet. Cela peut rendre leur affection étouffante et les réactions et oppositions fortes de la part de leurs enfants sont autant de signes d’alerte. Elle affirme: […]