Christ Seul : Qu’est-ce qui vous a amenés à la photographie animalière ?

Claude : Depuis mon adolescence et même avant, je m’intéresse à la nature en général et aux oiseaux en particulier. L’image également m’a toujours fasciné. Contrairement à Gretl, n’ayant pas le moindre don à m’exprimer avec un pinceau, c’est vers la photographie que je me suis naturellement orienté. D’abord coiffeur, j’ai terminé mon parcours professionnel comme photographe au service communication de Pays de Montbéliard Agglomération. Ceci m’a permis de disposer de plus de temps libre pour assouvir mon besoin de chlorophylle en qualité de braconnier d’images de nature et d’animaux en liberté…

Gretl : Ayant grandi près du lac de Constance, l’ornithologie m’a toujours attirée. Depuis la rencontre avec mon mari, la photographie est devenue « naturellement » un de mes centres d’intérêt. Comme, en plus, je suis arrivée dans une région riche de milieux naturels très divers entre Vosges et Jura, les rivières comme le Doubs, les étangs nous font découvrir tant de choses, qu’une vie ne suffirait pas à les explorer.

CS : Pouvez-vous nous raconter une expérience particulière, un souvenir fort ?

Gretl : Dans la rencontre avec les animaux, on pourrait penser que ce sont des animaux rares, exotiques qui procurent les émotions les plus fortes. Parfois, c’est un moment intense avec une espèce tout à fait commune, ou un comportement particulier qui fascine et invite à approfondir ses connaissances en étudiant leur comportement.

Claude : Une expérience très forte ? Nous l’avons assurément vécue, lors d’une recherche de bœufs musqués dans le Dovrefjell en Norvège. Nous avons été contraints de nous réfugier in extremis sur de maigres bouleaux alors que la bête importunée nous chargeait délibérément. Alors que nous étions dans une sécurité précaire, l’animal n’a rien trouvé de mieux que se coucher au pied de notre arbre refuge. Dans notre position inconfortable d’ « oiseaux perchés », chaque fois que nous bougions, la bête se levait et de sa tête frappait notre support pour le faire vaciller et nous avec ! De guerre lasse, après plusieurs heures de siège, elle consentit à nous laisser tranquilles et disparaître. Par la suite, nous avons appris que dans […]