Si vous aimez la musique de Ravel, vous serez comblés. Celle-ci est merveilleusement interprétée durant tout le film par Alexandre Tharaud, célèbre pianiste français. Quant au Boléro que nous découvrons de la naissance au succès, il est joué dès le générique par divers interprètes (classique, rock, pop, électro).

Maurice Ravel, cinq fois candidat malheureux au prix de Rome, reconnu comme compositeur, reçoit la commande d’une musique pour accompagner un ballet. Nous le suivons de l’ébauche à la réalisation. Des images du passé, de la guerre 1914-1918, en noir et blanc, venant se mêler à l’histoire de la naissance du ballet, nous permettent de mieux comprendre l’homme.

Dans ce biopic, la réalisatrice décrit Ravel comme un homme mystérieux, secret, habité par sa musique mais qui n’arrive pas à nous transmettre ses émotions. La musique a même pris le pas sur sa sexualité. Il écoute et ressent la musique dans toutes choses : bruit des feuilles, silence, caresse des gants sur la peau, chants d’oiseaux… Mais nous n’entendons pas ce qui le transcende.

Trois femmes l’habitent, sa mère pour laquelle il a une grande admiration, son amour platonique Misia et son âme sœur Marguerite. Des scènes joyeuses comme lorsque Ravel trinque avec ses amis à son cinquième échec alternent avec des scènes de création où Ravel peine à […]