Le design révise l’espace urbain, paysager, tous les objets qui nous entourent, les vêtements et accessoires que l’on porte, les véhicules que l’on utilise, notre nourriture, mais aussi la communication graphique. Il apparaît avec l’arrivée de l’ère industrielle. Fin du 19e siècle sont produits les premiers objets manufacturés en série, certains industriels, tel que Thonet et d’autres, voient là l’opportunité de repenser l’objet dans sa manufacture. Tels de nouveaux artisans et liés à la manière de produire, les industriels vont changer les manières de concevoir avec l’essor des technologies. Tels de nouveaux faiseurs produisant des clones à grandes échelles, il leur faudra repenser l’esthétique de leurs objets car ils ne s’adressent plus à un client qui aura passé une commande mais fabriquent dorénavant pour plusieurs clients qui n’ont pas nécessairement passé de commande – ils attendent de voir l’objet pour l’acheter. L’objet pensé, travaillé pour une élite noble ou bourgeoise se démocratise et devient accessible à tous…. universellement.
Début du 20e siècle, l’école du Bauhaus dirigée par Walter Gropius – architecte – qui compte nombre de professeurs maintenant très célèbres tel Kandinsky (peintre), Itten (peintre), Mis Van der Rohe (architecte), vont former des élèves à cette nouvelle discipline qu’est le design. Cette école allemande demande à ses élèves de repenser le monde qui les entoure comme nouveau, comme en devenir, de se libérer des conventionnelles décorations superflues qui ne flattent que l’ego et surcharge, annihile la pertinence d’une construction. Ce postulat de créateur est non seulement universel mais intemporel.
Andrea Branzi, architecte designer italien célèbre dans les années […]