Pour autant, son amour des livres n’a rien d’une adoration stérile, une sorte de superstition qui consisterait à accumuler les ouvrages dans le fol espoir de devenir un être cultivé par la seule possession de l’objet totem.

Des hommes qui lisent est avant tout un récit par lequel il exprime sa reconnaissance envers ses parents qui lui ont donné le goût de la lecture, ce qui est bien autre chose que le goût des livres. Ses parents voulaient qu’il aime lire. Ce désir est accompli. Et ce récit est une manière de les en remercier, eux et tous ceux qui ont pris une part significative dans son éveil. Edouard Philippe raconte ce que son histoire personnelle doit à la lecture comme d’autres diraient ce que leur vie doit à Dieu. Il y a quelque chose de l’entrée en religion dans la passion qu’il voue à la lecture. Et sa foi est communicative. Comment ne pas avoir envie de consacrer plus de temps à la lecture après avoir lu son plaidoyer ?

La lecture plutôt que les livres. Cela se manifeste à travers la présentation que fait Edouard Philippe du projet qu’il a mené au Havre quand il en était maire. Comment faire aimer la lecture ? Certains auraient misé […]