Thomas Römer, professeur au Collège de France, présente dans sa préface l’ambition de ce petit ouvrage du pasteur Olivier Pigeaud : « Comment corréler l’universel et le particulier ? » alors que « la Bible est traversée par une dialectique, par un débat entre des tendances ségrégationnistes et des tendances inclusives ».

Olivier Pigeaud relève le défi en usant de la méthode historico-critique dans l’analyse des textes bibliques, indispensable pour rendre compte de la façon dont leurs auteurs ont appréhendé les religions au pluriel (première partie) et la religion au singulier, « mal pensée et mal vécue », ce qu’on peut nommer la « religiosité » (deuxième partie).

De la Genèse à l’Apocalypse, quel contraste, en effet, quelles attitudes différentes à l’égard des autres religions! Toutes choses qui s’expliquent par ce que vivent les auteurs de la Bible (exil, invasion, occupation, tolérance, persécution…), et s’ils veulent répondre « aux besoins identitaires ou de réconfort de croyants en recherche ou en difficulté ou s’ils cherchent à toucher et convaincre des lecteurs païens ». Olivier Pigeaud met en relief, par des choix judicieux de passages bibliques expliqués dans leur contexte, toutes les facettes des relations ambivalentes avec les […]