« L’Auvergnat », « Les copains d’abord », « Les sabots d’Hélène », « Les amoureux des bancs publics », « La mauvaise réputation », « Le Gorille »…. Georges Brassens fait partie des rares chanteurs français que tout le monde connaît, que l’on est 15 ou 60 ans. « Poète, compositeur, interprète, il a marqué le siècle par sa liberté de parole, son goût de la poésie, de l’impertinence et de l’amitié », nous rappelle le site de la municipalité de Sète où il a vu le jour il y a 100 ans.

En 2021, Sète rend hommage à son poète, à travers divers événements, avec comme fil conducteur, la liberté individuelle si chère à l’artiste. Le bateau-phare Le Roquerols organise plusieurs concerts : chansons adaptées en italien le 14 octobre ; groupe soul jazz le 23, en créole réunionnais le 28, Alexis HK le 30 avec des pépites peu connues, etc. A bord du bateau, on pourra également découvrir l’exposition « L’Univers Brassens » pour y ressentir la présence de l’artiste. Un espace inventé, décoré et réalisé par Clémentine Deroudille, Perrine Villemur et Christian Marti.

A Paris, la Hall de la chanson, dans le Parc de La Villette, propose jusqu’au 21 octobre 2021 « Brassens, la mauvaise herbe ». Un spectacle dans lequel les artistes réinterprètent et mettent en scène à leur sauce l’héritage de ce foisonnant créateur de chansons. Les 16 et 19 octobre, à 20 heures, sera joué également « Le Prof de Brassens » avec le guitariste et chanteur Alban Losseroy.

De grands coffrets

Chez nos disquaires préférés, sera remise en vente une intégrale en dix-neuf CD, publiée en 2011 et de nouveau en 2016, par la major du disque Universal Music. Les productions Jacques Canetti proposent, quant à elles, un coffret anniversaire de 4 CD, accompagné de documents rares ou inédits. Le premier CD rassemble une sélection d’artistes d’hier et d’aujourd’hui qui ont chanté Brassens : Arthur H, Miossec, Sandra NKaké, Michel Jonasz, Carla Bruni, Iggy Pop, Claude Nougaro, Françoise Hardy, Olivia Ruiz, Tarmac, etc.

C’est aussi l’occasion de lire ou de relire des biographies de Brassens comme « Le libertaire de la chanson », de Clémentine Deroudille, publiée en 2011 et rééditée chez Découvertes/Gallimard. Clémentine Deroudille raconte celui que l’on disait piètre musicien et qui était pourtant admiré des plus grands jazzmen. Ou celui encore qui a lu et relu Villon, Victor Hugo, Apollinaire ou Paul Fort. Coup de cœur également pour l’ouvrage de Joann Sfar « Brassens ». Toutes les chansons écrites et enregistrées par Georges Brassens, illustrées avec humour et sagacité.

Ses interrogations sur l’existence de Dieu

Enfin, on peut aussi s’interroger sur la relation entre Brassens et Dieu. Comme l’a rappelé le journaliste Bertrand Dicale, dans l’émission L’Evangile selon Brassens, « Dieu et la foi sont les thèmes les plus récurrents dans son œuvre. Dans soixante-trois de ses chansons on trouve des références à Dieu. » Peut-on parler d’anticlérical fanatique ? « Ce que réprouve Brassens, c’est une Église moins animée par l’Évangile que par la petitesse des hommes », poursuit le journaliste. Il rêve d’une justice qui ne serait pas la celle des hommes et qui l’amène à considérer qu’il « ne se conduit pas plus mal que s’il avait la foi ». »

Bref, on finit en musique.