Véritable gageure car les traces tangibles sont minces et les idées préconçues tenaces.
En effet, l’image de « la femme dans la caverne » pendant que l’homme contemple les astres et part à la chasse, a eu la vie dure – si elle ne sévit pas encore. Née au XIXe siècle avec les premières découvertes préhistoriques, cette image reflète l’époque, ses règles sociales, ses préjugés idéologiques quant à la place de la femme dans la société. L’indispensable déconstruction de ces stéréotypes, accélérée par les mouvements féministes américains qui se faisaient entendre dans les années 1970, permet de nuancer grandement l’opposition classique homme/femme.
À l’heure actuelle, le préhistorien rassemble les données de plusieurs disciplines, nouvelles ou en pleine évolution. L’archéologie bien sûr mais aussi l’anthropologie physique et l’étude du génome ; l’ethnologie qui, à partir de l’observation des dernières populations contemporaines de cueilleurs-chasseurs peut faire imaginer des situations sociales du même ordre, toutes choses égales par ailleurs. Sans oublier géographie, sociologie et histoire de l’art. Le préhistorien est donc mieux armé pour appréhender les sociétés préhistoriques que lorsque seule la technique les […]