Teresa, jeune domestique silencieuse et solitaire, fait alors une découverte exceptionnelle qui va révolutionner la vie du conservatoire : un piano-forte.
Gloria ! nous transporte à Venise, au tournant du 18ème et du 19ème siècle, dans une communauté religieuse qui recueillait des orphelines ou des jeunes de milieu modeste pour les former à la musique et au chant. Certains de ces Ospedali étaient très réputés et pouvaient embaucher des professeurs aussi célèbres que Vivaldi, qui enseigna pendant 25 ans à La Pieta, grâce aux dons qu’ils recevaient de la bonne société vénitienne.
Le film met en scène un vieux maître, qui n’arrive plus à composer mais qui malgré tout a été chargé de créer un concerto pour la venue du Pape, et un groupe de jeunes filles de la communauté dont il est maître de chapelle. Celles-ci découvrent, dans une cave de l’institution, un piano-forte. Cet instrument, très nouveau à l’époque, et qui sera l’instrument de prédilection du 19ème siècle va réveiller leurs ardeurs créatrices. Elles se passionnent pour l’instrument et passent leurs nuits à en jouer ; si l’une d’entre elles joue de manière très classique des morceaux pour clavecin, une autre, la plus rebelle, invente une tout autre musique qui tient du jazz et de la pop musique actuels et qui entraîne leur groupe dans des nuits joyeuses contrastant avec une vie diurne terne et répétitive.
Cette invention musicale est bien sûr aussi anachronique qu’artificielle mais elle symbolise à merveille la folie créatrice qui s’empare de ces jeunes filles. Le jour de la venue du Pape, elles finiront par enfermer leur professeur dans son bureau et par remplacer son concerto par une musique endiablée qui ne plaira pas aux autorités ecclésiastiques et aux notables […]