Nous sommes au 17e siècle, dans le Siècle d’Or de la Hollande protestante.
Vermeer est à Delft, Rembrandt à Amsterdam. Frans Hals est à Harlem où sa famille, convertie au protestantisme s’est réfugiée pour échapper aux persécutions espagnoles.
Rubens, quant à lui, membre d’une famille protestante convertie au catholicisme est tout naturellement demeuré à Anvers où il a développé sa fantastique peinture baroque.
La peinture de Frans Hals, comme celles de Vermeer et de Rembrandt, est typique du puritanisme calviniste : l’homme est conscient devant Dieu du poids de son péché. Il sait que, par grâce, il est aimé et accepté tel qu’il est, mais que c’est au prix du sacrifice de la croix du Christ et que la vie n’est donc pas légère. Tout excès de richesse, toute prétention serait incompréhensible et mal venue.
Les protestants hollandais n’approuveront pas la peinture de Rubens, violente, exubérante et sans amour. Ils manifesteront dans leurs portraits la gravité et la profondeur qui sied aux fidèles du Christ, en même temps que le respect humain, la tendresse mutuelle qui conviennent aux humains conscients de […]