Giorgio de Chirico (1888, Volos, Thessalie – 1978, Rome) est venu à Paris en 1910 et y a tout de suite connu un très grand succès. Il expose déjà au Salon d’automne de 1912 et de 1913.

Sa peinture n’a pourtant rien d’esthétique ni de véritablement compréhensible. Elle est plutôt mélancolique et même glaçante. Elle est le premier pas des peintres que l’on dira « surréalistes » : Max Ernst, René Magritte, Salvador Dali et André Breton qui précisera les règles de cette nouvelle école.

Ils n’entendent pas représenter le réel de ce monde mais ouvrir l’esprit à un au-delà de la pensée qui n’est pas dans un ciel invisible et abstrait mais bien présent, quoique caché, dans le monde concret d’aujourd’hui.
René Magritte peindra des personnages étrangement vus de dos et Salvador Dali des montres molles. Giorgio de Chirico représentera de façon en apparence réalistes des objets et des bâtiments très communs mais en les juxtaposant de façon incohérente et déconcertante, incitant ainsi à élaborer une pensée ou un rêve qui nous font sortir d’un quotidien affligeant.

Cette peinture apparaît peut-être triste et angoissante au premier abord mais elle ne se veut pas pessimiste. Elle entend inviter à contempler intérieurement une […]