On pourrait s’étonner que la société d’éditions Labor & Fides publie aujourd’hui pour la première fois en langue française un ouvrage de théologie de plus de 850 pages, écrit il y a deux siècles et parfaitement inconnu y compris de l’immense majorité de son lectorat potentiel.

On pourrait pourtant plus légitimement s’inquiéter qu’on ait attendu aussi longtemps pour rendre accessible un tel chef d’œuvre au public francophone alors qu’il a marqué une étape majeure dans l’histoire de la théologie puisque son importance a été souvent comparée à celle de la Somme de Saint Thomas ou de l’Institution de la Religion Chrétienne de Jean Calvin.

Tel est en effet le mérite immense de Bernard Reymond, Professeur émérite de théologie, d’avoir réussi cette gageure de traduire la première édition de l’ouvrage de Friedrich Schleiermacher, datant de 1821-1822.

Le titre lui-même est révélateur : héritier de […]