De 1598 à 1685, de la signature de l’édit de Nantes par Henri IV jusqu’à sa révocation par son petit-fils, Louis XIV, la France a vécu selon un régime de cohabitation confessionnelle permettant à la minorité protestante d’exister dans un pays massivement catholique, en rupture avec le principe communément admis d’unité religieuse des États modernes (cujus regio, ejus religio). Cette coexistence n’a pas été exempte d’épisodes dramatiques et sanglants, dont le siège de la Rochelle est sans doute le plus célèbre, mais elle a aussi ouvert un temps inédit de confrontation intellectuelle et spirituelle d’une richesse méconnue. En nous offrant ce Siècle de l’édit de Nantes,Bernard Cottret nous invite à parcourir ce siècle d’émulation, de rivalités et – parfois – de proximités entre deux confessions chrétiennes sortant des décennies cataclysmiques de nos guerres de religion. Appuyé sur un style aussi […]