Le protestantisme et la prédication ont un lien étroit. Un réformateur de Zurich, Heinrich Bullinger, écrivit même que « la prédication de la Parole de Dieu est la Parole de Dieu » dans la Confession Helvétique Postérieure, grand texte réformé du XVIe siècle.
C’est conscient de ce lien, qu’il rappelle en introduction, que l’historien Max Engammare s’est penché sur la forme que prenait la prédication au tout début de la Réforme, en Suisse, un des berceaux du protestantisme, entre 1520 et 1550.
Sur quels textes prêchait-on ? Suivait-on un ordre précis pour les textes bibliques, prédication après prédication ? Y avait-il des lectionnaires, comme dans l’Église romaine ? Quels étaient les enjeux liés au choix de telle ou telle façon de sélectionner les textes bibliques ? Par ailleurs, comment construire sa […]