L’annexion au IIe Reich de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, la Moselle, (traité de Francfort du 10 mai 1871) est pour la population un choc considérable, ressentie comme un abandon par l’Assemblée parlementaire réunie à Bordeaux, malgré la « protestation de Bordeaux », rédigée par Gambetta.

Le 26e Land allemand

Ce 26e Land est administré directement par l’Empereur et la chancellerie, qui imposent leur administration à toutes les structures françaises : c’est la période du « paragraphe de la dictature » avec muselage de la presse et nomination de commissaires extraordinaires à la tête de grandes villes (comme celle du préfet de police comme maire de Strasbourg).

Les Alsaciens sont partagés entre rester, donc prendre la nationalité allemande, ou partir, donc rompre avec tout leur passé et abandonner leurs biens. […]

Photo : Paysans alsaciens d’Oberseebach, Bas-Rhin © La Voix Protestante