Archéologue et professeur d’égyptologie à Heidelberg, Jan Assmann soumet – avec précaution dit-il – le langage biblique de la violence à une réflexion basée sur l’histoire et les sciences de la culture et non sur la théologie.  L’auteur veut mettre l’accent sur le langage de la violence et non sur la violence elle-même. Il ne se demande pas pourquoi le monothéisme a été instauré avec tant de violence, mais pourquoi il en a été fait mémoire dans le langage de la violence avec la Bible hébraïque. L’auteur traite de la motivation religieuse et non de la légitimation religieuse de la violence.
Il développe les concepts utiles : le monothéisme exclusif avec une distinction entre monothéisme de vérité (vrai Dieu ou fausses idoles) et monothéisme de fidélité (loyauté ou apostasie, fidélité ou rupture d’alliance).  Au centre du monothéisme de la vérité : le Dieu créateur et une violence verbale, une satire dirigée surtout contre les images, voire une violence destructrice de ces représentations divines. Au centre du […]