Nous sommes en 1888 dans le village de Pont-Aven, en Bretagne. Des jeunes peintres s’y rassemblaient à la pension Gloanec autour de Paul Gauguin et de son ami Emile Bernard.
Ils ne voulaient plus de l’impressionnisme où l’on s’efforce de peindre la nature en rendant – de manière sublime, il est vrai – les reflets de la lumière et le scintillement de l’eau.
Ils ne voulaient pas non pllus revenir à l’académisme qui produit de belles scènes historiques ou religieuses trop officielles.
Ils voulaient exprimer l’élan vital qu’il sentait monter en eux comme dans la nature qui les entourait. Ils présentaient l’existence d’une énergie primitive que la sophistication et le conformisme de la société ignorait.
Dans l’ambiance du réalisme social de l’époque, Paul Sérusier venait de peindre ses voisins de Pont-Aven mais cette peinture […]