Le parcours d’Olivier Bauer (1964, Suisse) éclaire en bonne manière le contenu de son ouvrage. Professeur durant dix ans à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal, il enseigna également à l’Université de Genève, l’École polytechnique fédérale de Lausanne, l’Université François-Rabelais de Tours et au Centre Supérieur d’Études de la Renaissance et l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation. Depuis 2015, il est professeur de théologie pratique à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne.

Une solide expérience d’enseignant, donc, à laquelle il ajoute celle d’auteur avec la publication de huit monographies, de trois ouvrages qu’il a codirigés et d’articles dans diverses revues.

Mais dans l’ouvrage qui nous concerne, Olivier Bauer écrit surtout, me semble-t-il, depuis son expérience multiculturelle et – une lettre en moins – multicultuelle : ses activités d’enseignant et d’auteur, mais encore de pasteur, l’ont en effet mené du vieux continent aux Etats-Unis en passant par l’Océanie.

On ne s’étonnera donc pas de le voir écrire sur « les cultes des protestants », avec des pluriels à tous les mots : nous avons avec lui un témoin privilégié de la diversité des visages du protestantisme réformé et de ses manières de vivre le culte, manières qui se déclinent dans les rites mis en place dans les Eglises et qu’il analyse avec finesse. C’est en effet depuis ces hauteurs-là qu’il nous invite à réfléchir à nos propres pratiques à travers […]