Lumières obliques, ombres tamisées, les photographies signées Harcourt possèdent un style dont les traits, toujours aussi marquants, n’ont jamais été imités. L’éditeur et écrivain Nicolas Ragonneau, l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon présentent un album étonnant : Harcourt, les années noires et grises. C’est en 1934, à l’initiative de Germaine Hirschfeld, fille de migrants juifs allemands, qui prit le pseudonyme de Cosette Harcourt quand elle vint vivre à Paris, que fut fondé ce studio de photographie, qui magnifiait les vedettes et les citoyens ordinaires.

La notoriété de Danielle Darrieux, de Sacha Guitry, de tant d’autres, encourageait madame Trucmuche et monsieur Tartempion à passer devant l’objectif. Grand succès des années trente, l’entreprise fut réquisitionnée par les nazis – Cosette parvenant à s’enfuir, en […]