Dans le Catalogue, Emmanuelle Amiot-Saulnier écrit sous le titre « La muse d’Orient, du fantasme à la pureté géométrique » :

Dans une boutade aussi célèbre que significative, Théophile Gautier adresse à son lecteur, de retour de Constantinople, ce défi :

« La première question que l’on adresse à tout voyageur qui revient d’Orient est celle-ci : « Et les femmes ? » – Chacun y répond avec un sourire plus ou moins mystérieux selon son degré de fatuité, de manière à faire sous-entendre un respectable nombre de bonnes fortunes. Quoi qu’il en coûte à mon amour-propre, j’avouerai humblement que je n’ai pas la moindre indiscrétion de ce genre à commettre. »

Et d’énumérer les raisons de cette impossibilité de la rencontre amoureuse : enfermement et surveillance continue de la femme, mais aussi mépris de celle-ci pour les infidèles, absence de communication possible due à la langue. L’écrivain-voyageur rappelle à cette occasion que nul homme même turc n’est autorisé à voir d’autres femmes que les siennes. L’ouvrage, édité à Paris en 1853, un an après […]