Valérie Paturaud vit à Dieulefit dans le département de la Drôme, où le nom d’une famille – les SOUBEYRAN – a marqué l’histoire du protestantisme et plus récemment de la Résistance. Très intéressée par l’histoire locale, elle se plonge dans un document de 600 pages publié par Louis Soubeyran en 1932 « Essai historique et généalogique sur les Soubeyran »

C’est là qu’elle rencontre Nézida : quelques photographies mais pas une ligne sur sa courte vie. Mariée à Antonin Soubeyran, Nézida est morte en 1884, à l’âge de 28 ans, en donnant naissance à une petite fille qui ne lui survivra pas.

Ni tombe, ni trace écrite dans les registres d’état-civil, ni témoignage pour dire son existence. Aucun autre souvenir. Contre l’oubli de Nézida, il fallait donc tout imaginer.

Le premier roman de Valérie PATURAUD, « NEZIDA » publié aux Editions Liana Levi, raconte la vie de Nézida d’une façon très originale.

Son récit est à plusieurs voix. L’autrice donne en effet la parole à ceux qui l’ont connue, notamment sa mère et ses deux frères, son instituteur, ses amies, son mari et la famille de celui-ci. On retrouve la liste de ces « témoins » au début du livre.

Les uns racontent le quotidien du village où grandit Nézida. Les autres décrivent la vie à Lyon où elle s’est ensuite établie avec son mari. Valérie PATURAUD dresse […]