Edwin Hawkins avait 25 ans quand sa composition Oh Happy Day a connu une diffusion planétaire en 1969. Ce gospel avait été enregistré avec un simple appareil à deux pistes. « L’enregistrement n’avait pas été pensé à des fins commerciales ou pour la vente. C’était du live », se souvient le compositeur américain. Cerise sur le gâteau, cette chanson, qui avait été immortalisée en même temps que six autres chansons, lui plaisait bien. Sans pour autant être sa favorite. « Aujourd’hui, c’est bien sûr tout différent ! ». Cela fait en effet cinquante ans qu’Edwin Hawkins chante Oh Happy Day, avec un plaisir intact. « C’est elle qui a lancé et porté ma carrière. »

Une histoire de famille

Car dans plusieurs pays, Oh Happy Day a figuré en tête des hit-parades au tournant des années 70. Il a même déclassé les tubes des Beatles, Elvis Presley ou encore des Rolling Stones, durant quelques semaines. Edwin Hawkins n’avait jamais anticipé un tel succès. « Je n’imaginais même pas que ce soit possible. Mais Dieu savait ce qu’il faisait. »
Plus fondamentalement, Oh Happy Day a changé le son de la musique gospel. Edwin Hawkins avait en effet emprunté des sonorités au Rythm’n’Blues. Et c’est ainsi qu’est né le style que l’on qualifie aujourd’hui de Contemporary Gospel Music.
C’est à la maison que le jeune artiste a été influencé. Ses parents écoutaient toutes sortes de styles musicaux. « Ma mère achetait tous les albums gospel et mon père ceux de country et de la musique des westerns. Quant à ma tante, elle raffolait de la musique pop et du RnB. Tout cela m’a bien sûr influencé. »

Une joie plus profonde

Mais quel est donc le message de cette chanson à succès ? Le bonheur… Qui ne rêve pas de vivre un happy day, un jour heureux, et même que chaque journée soit remplie de joie ? […]