Cette année olympique marque également le trentième anniversaire du décès du triple champion du monde de Formule 1 Ayrton Senna. Quelques heures avant son accident mortel du 1er mai, le Brésilien lisait sa Bible, selon le témoignage de sa sœur. Comme leurs coéquipiers, les sportifs chrétiens vivent des difficultés, des doutes, des drames que la foi aide à traverser. Et si diverses professions ont leurs codes de déontologie, ces athlètes trouvent également des principes de vie dans leur lecture de la Bible qui les inspire tant dans la compétition qu’au quotidien.

Des JO à aumônière en milieu sportif

Sandrine Ray (photo en médaillon) faisait partie des joueuses de l’équipe suisse de hockey féminin qui a fini septième aux J.O. d’hiver de 2006 à Turin. Pour elle, la Bible est source de réconfort. Aujourd’hui aumônière en milieu sportif, elle accompagne des athlètes qui peuvent se confier à elle sans crainte: «Ils sont soumis à de nombreuses pressions et la santé mentale est l’une des préoccupations majeures dans le sport de haut niveau. Les sportifs d’élite sont suivis par des milliers de personnes en direct lors de compétitions ou sur les réseaux sociaux, mais ils se sentent paradoxalement très isolés. Il leur est souvent difficile de trouver une personne de confiance à qui il est possible de tout dire sans jugement et sans conséquence néfaste. En tant qu’aumônière, j’offre aux athlètes un espace neutre et confidentiel pour se confier sur n’importe quel sujet.»

Les sportifs chrétiens n’échappent pas à ces difficultés, surtout si les exigences de la compétition se heurtent à leurs valeurs. A ce sujet, l’ancienne hockeyeuse voit dans la Bible des leçons à tirer concernant le sport, en distinguant «“courir pour la victoire” de “courir vers le but”». En effet, celle-ci a l’assurance d’avoir gagné «un prix déjà remporté par Jésus-Christ».

Ce prix, c’est que Jésus-Christ a sauvé l’humanité en mourant pour les fautes de tous les êtres humains sur une croix. Lui qui est le Fils de Dieu devenu homme, il a été le seul être humain à vivre sans commettre de faute. En devenant coupable à la place des humains, il les a innocentés par amour, donnant accès à la vie éternelle à toute personne qui reconnaît qu’il a donné sa vie pour la sauver.

Voilà donc ce que Sandrine Ray désire partager: «Cela me motive de savoir qu’aujourd’hui, dans ma vie de disciple, je suis une athlète pour Christ, je cours cette course de la foi en combattant “le bon combat”.» Elle cite notamment Romains 8, 37: «Nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.»

Je distingue “courir vers la victoire” de “courir vers le but”

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