Ce texte nous fait entrer dans le dialogue intime d’une mère avec son fils, dans le vécu intense des parents confrontés à la maladie de leur enfant, dans cet « impensable » de la disparition d’un enfant, selon les mots de Sylvie Queval (cf. Évangile & Liberté, n° 305). Un récit tendu entre révolte et acceptation, entre culpabilité et soulagement, entre regret et admiration pour le petit devenu si grand. Nous les suivons l’un et l’autre, d’un pays à l’autre, d’un paysage à l’autre, Suisse, Finlande, Bretagne, Arabie saoudite, Région parisienne.

Nous écoutons le bruissement des transitions, le choc des thérapies, nous entendons les échos des bouleversements, nous partageons les confidences des heures pâles de la nuit, avant le grand « déménagement final ». Parce qu’il ne faut pas « cacher ce qui fait peur », et l’auteure arpente avec lucidité et franchise le monde de son fils, elle rencontre ses amis, ses soignants, elle chemine intérieurement, tout comme lui, découvrant l’altérité radicale de celui qu’elle a porté dans ses entrailles. Elle puise de la force dans […]