Quel genre de yaourt voulez-vous? Fraise ou chocolat? Bio ou premier prix? Enrichi en protéines ou en vitamines? La multiplicité des choix même dans un tel cas est typique de notre société moderne. Nous aspirons à la simplicité. Juste pour être tranquille, juste pour être libre, juste pour avoir un peu de temps en famille. La réponse à toute question doit être simple, concise et rapide. La simplicité crée de l’ordre en mettant les choses en boîte. Tout ne peut cependant pas être mis en boîte.
Pâques, par exemple. Pâques concerne Jésus. «Jésus n’était pas facile à comprendre, même en son temps. Il ne l’est pas aujourd’hui», écrit le théologien N.T. Wright dans son livre intitulé sobrement Jésus. Jésus ne pouvait pas être classé, il ne s’est pas laissé classer. Il n’entre pas dans la catégorie du «juste un homme» ou «purement divin». Même la mort n’a pu le retenir.
La première Pâques
Mais commençons par le début. Les origines de Pâques se situent au Moyen-Orient, dans la ville de Jérusalem. A l’époque, comme aujourd’hui, il y régnait une atmosphère tendue. Le pays était sous occupation romaine. Le peuple souffrait sous cette domination étrangère. Il aspirait à la liberté. Cette aspiration avait été nourrie par les écrits des prophètes d’Israël. Ceux-ci avaient promis un libérateur, un Messie qui viendrait délivrer son peuple. Ces prophéties étaient connues de tous. Or Jésus est entré dans cette poudrière d’oppression nationale et de désirs de rébellion entretenus par la prophétie. Il n’a pas désamorcé la situation. Il l’a plutôt exacerbée! Ses paroles et ses actions ont montré qu’il se considérait comme le Messie attendu (cf. Evangile de Matthieu 11, 1-6). Sa venue annonçait l’aube d’un temps nouveau, dans lequel le Dieu d’Israël reviendrait à son peuple et où sa royauté se dévoilerait au […]