Certains théologiens donnent l’impression qu’ils connaissent Dieu mieux que lui-même et ils lui donneraient volontiers des conseils pour qu’il se décide à entrer dans les catégories philosophiques qu’ils ont définies dans le silence de leur cabinet de travail ! Il semble intellectuellement plus honnête – on le répète souvent dans les colonnes de cette revue – de conduire la réflexion théologique à partir du seul donné qui soit à notre portée : notre vécu de croyant, le vécu de notre acte de croire – lequel ne se cantonne pas, du reste, dans le seul domaine religieux. C’est précisément le propos de Jean-François Collange dans un ouvrage dense et fort instructif, paru l’été dernier aux éditions Olivétan.
Au reste, Jean-François Collange – dont on avait beaucoup apprécié, il y a quelques années, sa Théologie des droits de l’homme (Cerf, 1989) – a l’art de « théologiser » à partir des événements de l’actualité et des grands courants de pensée qui traversent notre époque. Et c’est une des richesses de ce nouvel ouvrage de nous faire découvrir […]