L’ouvrage est le résultat d’une journée d’étude à la faculté autonome de théologie protestante de l’université de Genève, regroupant des spécialistes internationaux pour traiter la question de manière pluridisciplinaire : sciences sociales et politiques, sciences des religions, droit, éthique, théologie.

Si la régulation du religieux dans nos sociétés libérales (au sens démocratiques, respectueuses de la liberté de conscience et de religion de l’individu) devient un enjeu contemporain, c’est parce que la sécularisation de nos sociétés n’a pas fait disparaître le fait religieux de l’espace public en le reléguant strictement dans la sphère privée. Nous assistons à un essor du pluralisme religieux qui déborde la régulation traditionnelle par l’État, du fait que des acteurs religieux offrent des « prestations sociales » et que les individus choisissent de nouvelles formes du religieux « en mettant l’accent sur la visibilité et la publicisation du soi ». « L’économie joue également un rôle de régulateur en influençant l’expression même du religieux. » […]