Les amateurs de certitudes assénées et les amoureux du plan en trois parties avec thèse-antithèse- synthèse en seront à nouveau pour leurs frais. Difficile qu’il en aille autrement avec Hubert Auque, rêveur méditant qui a planté sa tente à la croisée de multiples chemins : théologie, psychanalyse, anthropologie, toutes disciplines – mais aime-t-il ce mot ? – qui traitent du problème de la nature humaine, du rapport de l’homme avec l’univers ou avec l’invisible – appelons- le « Dieu » – et, bien entendu, avec le langage.
Revenir à l’essentiel, son dernier livre, devrait être lu, ne serait-ce qu’en raison de son titre, par toutes les personnes pour lesquelles la vie de l’esprit est un long cheminement vers le centre, qui coïncide aussi avec un certain vide, selon le sens que François Cheng donne à ce mot : un « vide médian », ce vide « qui réside au cœur de toutes choses y insufflant souffle et vie, permettant d’accéder à la transformation interne et à la virtuelle unité. »
Le projet de son livre d’ailleurs se résume par cette citation de Jeanette Winterson qui ouvre son ouvrage : […]