Au 18e siècle, la « sérénissime » république de Venise voit décliner son énorme puissance maritime et politique. En 1797 le général Bonaparte y fera son entrée avec une armée magnifique et Venise ne retrouvera plus jamais sa belle autonomie.
Mais elle passera ce dernier siècle qui lui reste en allant sans interruption de célébrations et en carnavals. On a pu dire que « son chant du cygne a pris des airs d’apothéose ! » Les peintres exprimaient la magnificence de l’architecture, la richesse des fêtes, la superficialité insouciante des scènes de genre. Et toute l’Europe s’y précipitait avec gourmandise.
Les commissaires Benjamin Couilleaux et Rose-Marie Herda-Mousseaux ont réussi à rassembler une quarantaine de peintures, de gravures et de dessins qui montrent bien cette atmosphère de festivités luxueuses et extravagantes. […]