D’origine juive par sa famille, marxiste par formation et par choix, Denis Guénoun n’a cessé, depuis l’enfance jusqu’à la maturité, d’entrer en dialogue intense avec le christianisme. À chacune de ces trois dimensions de son histoire, il reste profondément fidèle, mais chacune fait lever en lui une interrogation critique. II n’esquive pas la considération des errements historiques, des fautes, des chutes. Mais dans chaque cas, l’effort pour porter un regard lucide n’amoindrit pas la fidélité : au contraire, elle paraît s’en nourrir. Circulant entre tensions et failles, sans syncrétisme ni éclectisme, le livre voit ainsi se dégager dans ces Trois soulèvements quelque chose comme une source commune, une histoire partagée, une résonance intime. Récit et réflexion se croisent, pour proposer une méditation sur une vie de notre temps : disparate et affamée d’unité.
Trois soulèvements
Denis Guénoun se livre à un essai d’autobiographie spirituelle et tente de caractériser trois sortes de liens qui ont marqué son existence.