C’est, paraît-il, le tableau le plus cher du monde. J’ai beau me dire qu’il s’agit d’une toile et pas de l’évangile lui-même, j’en éprouve un sentiment d’indécence et d’aberration.
Cette opération me semble contredire le sens aussi bien religieux qu’esthétique du tableau. Il n’est plus une œuvre d’art, qui entend exprimer un message et susciter une émotion, il devient une marchandise à la fois chère et rentable (les acheteurs veulent, paraît-il, le louer pour des musées et des expositions).
Jésus, ou plutôt son image, tombe ainsi dans les mains de Mammon. C’est comme si on vendait un portrait de Gandhi pour financer le commerce d’armes ou une photographie de Mandela au profit de la […]