Orpheline de parents inconnus mais nazis et/ou aryens dont l’identité a été falsifiée, détruite et/ou transformée par les Allemands puis les Alliés.
Voilà la seule certitude dans toute l’existence d’Hildegard Müller, recueillie à l’âge de 18 mois dans un Lebensborn ou Fontaine de vie, en 1943, puis élevée dans un couvent. Choisissant de présenter cette histoire sous forme d’un journal intime, Oscar Lalo nous conduit, avec délicatesse, à connaître et compatir au sort de la protagoniste de cette nouvelle, victime parmi des milliers de victimes du IIIe Reich non encore reconnues et méconnues. Pas de plan, pas de chapitre, des phrases courtes « qui en disent long » et des mots qui nous parlent. Ce sont les souvenirs d’une femme de 76 ans, restée meurtrie par l’histoire de sa naissance et de sa vie, et ce besoin si humain de connaître son identité et ses […]